Libre Parole Tranchaise

Voici quelques jours, une tempête inhabituelle pour un mois de juin s'abattait sur notre littoral. Outre le drame qu'elle provoqua aux Sables d'Olonne, cette tempête ne fut pas sans nous remémorer celle du 28 février 2010. Dans la nuit, Xynthia avait mis à mal notre littoral, provoquant les morts que l'on sait dans les communes voisines et érodant dangereusement une partie des côtes tranchaises (voir dossier Xynthia 1, Xynthia 2, Xynthia 3, Xynthia 4, Xynthia 5, Xynthia 6, Xynthia 7, Xynthia 8, Xynthia 9).

Les constats réalisés au petit matin avec les services techniques (voir article Infos Vendée) démontraient, s'il en était encore besoin, la fragilité de notre cordon dunaire.

Le risque n'étant plus une abstraction, j'évoquais, dans le bulletin municipal n°58, les études entamées en 2011. Cinq secteurs à risques avaient été retenus sur notre commune pour identifier les entrées d'eau de mer, soit par débordement, soit par franchissement, soit par rupture d'ouvrage ou encore par la ruine totale de la dune (voir article études 1, études 2). Parallèlement, le plan de prévention des risques littoraux (PPRL) fut validé en novembre 2015. Des cartes d'érosion marine furent établies. Le PPRI définit des zones réglementaires classées en trois couleurs. Les zones bleues sont constructibles sous certaines conditions ; les zones rouges sont inconstructibles (voir article PPRL 1, PPRL 2). L'article ne précisait pas que le PPRI définissait également des travaux obligatoires liés à la survie (exemple, construction d'étage refuge....). La non réalisation de ces travaux apporterait divers ennuis, notamment au niveau des assurances, au niveau de la revente des biens....etc. Les propriétaires concernés peuvent cependant bénéficier de subventions et d'aides jusqu'en novembre 2020. Le GEMAPI vient d'organiser une réunion sur ce sujet (voir document GEMAPI).

L'actualité est là pour nous rappeler que notre littoral est fortement exposé aux risques d'érosion et de submersion marines. Mais si on ne peut pas lutter contre ces phénomènes, on peut anticiper et tenter d'en limiter les conséquences sur les biens et les personnes. Ce fut une de mes actions, en mettant en place des ralentisseurs d'érosion que sont les protections "bois/paille" (voir article protections). Dans le cadre de l'association de l'Observatoire de l'Estran Tranchais, nous avons organisé des conférences de sensibilisation suite à de nombreuses études (voir article conférences). Nous avions même envisagé de créer un pôle scientifique (voir article pôle scientifique).

Avis de Libre Parole Tranchaise

Une étude faite par des étudiants de cinquième année de l'IGARUN de Nantes montre que les Tranchais sont très sensibles à ces problèmes littoraux. Ce sont souvent les propriétaires des résidences secondaires qui sont les plus difficiles à sensibiliser.

Pourquoi ne pas établir une politique d'information récurrente auprès de ces propriétaires ?

Pourquoi ne pas développer auprès des populations jeunes et moins jeunes la culture du risque ?

Pourquoi ne pas aborder clairement le montant des investissements publics ?

Pourquoi ne pas aborder la dévalorisation probable de certains biens ?