Libre Parole Tranchaise

Le président d'une association tranchaise s'inquiète:

" J'ai été informé par le représentant de la commission urbanisme que le parking du Milouin serait refait et agrandi au dépens de l'aire de pique-nique et qu'il pourrait devenir payant. Qu'en est-il réellement ?"

Un groupe de commerçants du secteur du phare et les sportifs amateurs de kitesurf s'interrogent, pour des raisons diverses, du devenir du parking de la Baleine.

" Pouvez-vous poser la question lors du prochain conseil municipal ?"

Une réponse vous a été faite dans Ouest France où Monsieur le Maire annonçait que les conseillers municipaux de la majorité avaient pris des orientations à propos du stationnement (réf. Ouest France: Parkings, circulation... le bilan de l'été publié le 27 septembre 2016) .

J'ai posé la question de l'avenir de l'aire de stationnement des camping-cars lors du dernier conseil municipal d'octobre. La réponse de Monsieur le Maire, contrairement à l'article de Ouest France précédemment cité, laissait penser que rien ne semblait arrêté. Il serait bon de le rencontrer sur ce sujet.

Point de vue de "Libre Parole Tranchaise":

La politique des stationnements payants peut relever de deux logiques différentes.

Celle mise en place dernièrement relève de la logique économique pure et dure. Elle fut inspirée par un spécialiste du parking urbain et a eu pour conséquence les pétitions et le vandalisme de l'été 2015 sur l'ensemble des parkings à barrières. Certains conseillers municipaux ont souvent protesté, parlant même de privatisation des plages.

La deuxième logique est socio-économique. C'est celle des parkings du centre ville. Elle a pour objectif de supprimer les voitures ventouses et d'offrir la gratuité à certaines heures pour favoriser le commerce.

Si l'on suit la logique actuelle de la majorité du conseil municipal, les parkings du Milouin et de la Baleine seront agrandis et payants. Il est fort probable que dans cette même logique, les petits parkings allant de Flandres-Dunkerque à la Porte des Îles seront dotés d'horodateurs dans les années à venir...

Les conséquences sociologiques de cette politique ont été visibles dès cette année 2016: répartition différentes des touristes sur les plages, diminution de la fréquentation sur certaines autres. Mettre environ 10€ dans un horodateur pour profiter d'une journée à la plage revient à supprimer deux glaces ou deux tours de manège aux enfants d'une famille modeste...

Les conséquences de cette logique économique pure et dure:

C'est éloigner, géographiquement, les plus modestes de la plage.

C'est encombrer les trottoirs de véhicules (exemple rue Maurice Sanson).

C'est inciter les pratiquants des sports de glisse à se tourner vers d'autres spots des communes voisines.

C'est diminuer le pouvoir d'achat de certaines familles.

C'est donner une image sélective de notre station.

La politique des parkings payants n'aurait-elle pas atteint ses limites?

Ne devrait-elle pas être revue, assouplie, atténuée?