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A.F.U. du PHARE : dissolution et projets

Le samedi 20 avril 2019, l'assemblée générale de l'Association Foncière Urbaine (A.F.U.) devrait prononcer sa dissolution. (voir document ci-joint)

 

Ce serait un événement local important. L'A.F.U. fut créée le 29/11/1979. Elle avait pour objectifs de remembrer et de viabiliser un périmètre de parcelles allant, en longueur du camping municipal à la Forêt de Longeville (zone du phare comprise) et en largeur, du trait de côte, à la route de la Terrière. Ce périmètre, défini par la préfecture, en a fait, à l'époque, la plus grande A.F.U. de France (+ de 1100 parcelles). Des règlements très stricts furent établis pour protéger la forêt et les dunes ( exemple : interdiction de construire à moins de 300 m du trait de côte).

Ce projet, par son importance et son étendue, a profondément modifié l'économie ( constructions, tourisme...) et l'urbanisme tranchais (nouveaux quartiers...).

 

Les très nombreux petits propriétaires durent accepter des changements de lieu de leur parcelle. Ils durent céder une partie de la surface de leur bien pour établir les routes. Ils durent mettre la main à la poche pour financer la viabilisation. Certains propriétaires, ne pouvant pas financer, virent leur propriété mise en périphérie de l'A.F.U.. Les plus petites parcelles furent regroupées en un parc résidentiel dédié au camping (à l'époque). Ce travail dantesque mit de nombreuses années à aboutir.

 

L'A.F.U. se retrouva donc à gérer 29 hectares de forêts, 1,700 km de littoral  (dunes) et de nombreux accès de plage. Cette gestion, confiée à un conseil d'administration élu, a été rendue possible via une contribution financière des propriétaires (nouveaux et anciens). Les intérêts de la réserve financière ( réserve d'un peu plus de 500 000€ actuellement) permirent pendant longtemps un embellissement et un entretien efficace de ce territoire. Plus tard, les routes, le tout-à-l'égout, l'éclairage et dernièrement la plaine de jeux du Fond du Mourat furent repris par la commune.

 

A ce jour, l'ensemble des objectifs de l'A.F.U. est réalisé et sa dissolution n'est donc pas une absurdité. Se pose donc la question du transfert de ce demi-million d'Euros. Une redistribution aux multiples propriétaires pourrait être possible, mais ô combien complexe. Selon nous, le plus simple serait d'en profiter pour réaliser des travaux d'entretien, d'embellissement et d'aménagements au profit des gens de cette zone. En voici pêle-mêle plusieurs :

 

Amélioration de l'accès à la plage du Corps de Garde

L'accès à la plage du Corps de Garde est problématique principalement pour le stationnement ; pourquoi ne pas réaliser, sans couper de pins, un sentier balisé, en sable compressé et encadré de ganivelles ? Ce sentier irait du parking de la Dune de Paris à la plage du Corps de Garde (sortie proche du grand blockhaus). Les deux tiers de ce cheminement seraient sur l'A.F.U., le reste existe déjà sur la propriété de l'état gérée par l'ONF.

Parkings, promenades à pied en forêt et plage, voilà un beau programme pour beaucoup de touristes.

 

Protection des cyclistes et piétons aux environs du phare

L'A.F.U. possède aussi un linéaire, allant de la rue de la Marine (phare) jusqu'à la rue des grandes Loges, voire plus loin,  rue des Coraux. Cette zone est non constructible, (classée L 146/6),  mais un cheminement est possible selon certains critères très précis. Pourquoi ne pas réaliser un cheminement "zone partagée" en sable compressé ou en platelage démontable ? L'ensemble serait encadré de ganivelles. Ce cheminement permettrait aux piétons et aux cyclistes d'éviter les tournants dangereux situés entre le restaurant Le Nautile et le rond-point Bessière, route du phare.

Outre l'aspect sécuritaire, les aspects promenade, découverte et observations d'un milieu dunaire permettrait de sensibiliser les touristes à la fragilité de notre littoral.

 

Tronçon de sentier littoral

Au bout des protections "Bois/paille" communales du Milouin, pourquoi ne pas continuer cette promenade en réalisant un sentier sur platelage, comme on en trouve de nombreux sur l'île de Ré ou l'île de Noirmoutier ? Nous sommes sur une propriété privée  et il y a une obligation de laisser passer la population sur le sentier littoral ( loi n° 1 285 du 31/12/1976).

 

Un désenclavement

Un souhait récurrent serait d'améliorer le cheminement  en dur, partant de la route de la Terrière et allant au Floralies, pour créer une véritable piste cyclable.

 

Il existerait sans doute bien d'autres projets sur cette zone, à vous lecteurs de les proposer.

 

 

 

Avis de Libre Parole Tranchaise

 

Il ne nous semble pas anormal que l'A.F.U. soit dissoute. En contrepartie, il nous semble important et équitable que l'argent collecté auprès des Tranchais pour l'A.F.U. soit utilisé pour améliorer, agrémenter, développer cette zone. Cet argent ne provient pas d'un impôt, mais d'une vraie volonté de participer au projet.

La commune veut reprendre ce territoire, ce qui va lui imposer de nouvelles obligations. Que va-t-elle en faire ? A quel projets seront attribuées les sommes données par l'A.F.U. ? Au conseil municipal, nous n'avons pas entendu de projets à ce jour... Que va préconiser la préfecture ? Le GEMAPI pourra-t-il intervenir dans le cadre d'une propriété privée de la commune?

 



16/03/2019
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