Politique du fait accompli
Au conseil municipal du 5 mai dernier, nous devions voter afin de donner un nom à l'extension de l'aire des camping-cars près du stade. Le nom retenu fut celui de son dernier propriétaire M. TAPON. J'ai posé de multiples questions sur ce chantier. Le premier adjoint m'a répondu qu'il avait l'autorisation...
Rappelons un peu l'historique récent de ce terrain. Enclavé entre le parking du stade et la zone artisanale, ce terrain était resté à son niveau naturel. Entouré de terrains remblayés et ce, sur le passage d'évacuation des eaux pluviales, cet espace jouait le rôle de bassin d'orage. C'est pourquoi, une partie de l'hiver et du printemps, il était recouvert d'eau.
Soucieuse de construire un lotissement à caractère social, la municipalité avait acheté ce terrain. Suite à des études, la DREAL refusa le permis : cote NGF trop basse, zone humide, qui plus est, zone d'expansion des crues, végétation hydrophile, classement Marais Poitevin.
Il restait cependant la possibilité de l'utiliser en parking à certaines conditions. A l'époque, j'étais chargé de l'environnement, le Maire me confia ce dossier. Dans un premier temps, j'ai fait curer tous les fossés allant de ce terrain au canal de ceinture, afin de faciliter l'écoulement des eaux pluviales du centre bourg (Ouest-France du 27/08/2014). Dans un deuxième temps, j'ai mandaté un bureau d'études, pour coller au plus près des normes fixées par la DREAL et des lois sur l'eau. Il était impératif de ne pas remblayer, de maintenir le long des étiers une végétation spécifique permettant une filtration des polluants, de conserver la mare, de créer sous les zones circulantes un empierrement calcaire, d'engazonner la totalité de la surface, de planter des haies (voir plan en annexe), de n'ouvrir ce parking que de juin à septembre. Son accès devrait être réglementé en fonction des alertes météo orange ou rouge. Enfin, la surface de ce parking a fait l'objet d'un échange avec une partie sauvage double de la surface actuelle et ce, dans le champ où se trouve le parking de rétention à l'entrée du bourg....
Force est de constater que le cahier des charges a dû être modifié ou a changé.....
L'avis de "Libre parole tranchaise"
Nous craignons fort d'être mis devant un fait accompli. Ce n'est pas la première fois : transformation d'une zone naturelle en terrain d'entraînement des pompiers près de l'aérodrome, installation autoritaire d'une animation nautique sur le plan d'eau du Maupas pour concurrencer le Wake-Park de l'Aiguillon, aménagement du Pavillon de l'Aunis en tentant d'éviter la consultation de la commission des sites, création d'un chemin d'accès à la plage non conforme aux Mizottes, création de lignes de bus concurrentes à celles de Cap Vendée....
A chaque fois, les infractions sont régularisées et deviennent légales.....
Cette attitude ne relève-t-elle pas du mépris ? Mépris de l'environnement ? Mépris des lois ? Mépris de l'administration ? Mépris de l'avenir ? Nous, simples citoyens, pourrions-nous en faire autant ?
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